Et voilà, ils sont partis.
Pas vers Dakar mais cela vous fera quand même rêver, malgré les morts.

Et nous dans tout cela ?
Rappelons que la Bagheera avait été testée en Afrique du nord.
Et qu'en terre, moyennant quelques changements, elle se débrouillait


Mais soyons raisonnable et essayons d'abord de nous débrouiller.
Donc pas d?assistance et un road movie dans un pays lointain : La Namibie.

Mais où c'est çà ?
Là !


Qu'est-ce ?
Un pays envoûtant. Des paysages uniques. Le désert. Des animaux sauvages. La piste ?
L'ancienne Afrique de l?ouest Allemande.
Et c'est donc le lieu d'un de mes road movie personnel.

Mettez vous dans l'ambiance en regardant l'un ou l'autre film :
- XI ou les dieus sont tombés sur la tête

- Lawrence d' Arabia


Pensez-à la croix du sud, la côte des squelettes, le désert du kalahari, les mines de diamants, le désert du Namib, le parc national d?Etosha (la tache blanche sur google earth), les bushmen, les himbas, ?

Donc, dès demain un peu plus là dessus ?

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Make America Go Away

Une fois la destination choisie, il faut penser à organiser le voyage.
Comme cela m?était déjà arrivé, j?avais décidé de tout faire tout seul.
Pas d?agence de voyage = 30 % moins cher.
Que fait-on dans ce cas ? On achète quelques guides et on potasse.
Mais là ? En Français, il n?y a RIEN de valable.
Un seul guide vaut la peine d?être lu, en Anglais. Il est par ailleurs pas simple à trouver et je ne l?ai plus. C?était un prêt d?une collègue.
De plus, on s?aperçoit bien vite que la dernière édition est une réimpression d?une mise à jour vielle de 10 ans. Cela promet !
On y décide ou aller et comment voyager.
Ce sont deux questions très importantes, on le verra.
Ou, car le pays est très grand (à vue d??il, la superficie de la France mais plus étiré, donc des distances encore plus longues). Il possède une grande diversité d?intérêt.
Comme choisir était difficile, j?ai simplifié : on ira partout, sauf dans l?extrême Nord Est : La bande de Caprivi. Très longue et étroite bande de terre qui s?étire le long de la seule rivière du Pays, enclavée entre Angola, Botswana, Zambie et Zimbabwe. Cette bande tropicale où sévit le paludisme, débouche sur les chutes Victoria.
Photos sur Jumelles Terre.

Allez voir, on peut encore agrandir plusieurs fois !
Hé bien non, je ne les ais pas encore vues ?
Comment voyager est encore plus important.
En lisant le guide, on y apprend que la Namibie possède un excellent réseau de routes en gravier et que pour la majorité du parcours un simple voiture est amplement suffisante.
Seulement, dans le nord, l?auteur interdit de partir sans Jeep, conseille de partir à 2 véhicules et cite plusieurs anecdotes de 4X4 ayant totalement disparu après avoir sombré dans ? des sables mouvants.
Après avoir lu cela, pensez vous qu?on envisage encore la simple voiture ? Non, ce sera une Jeep.
Mais ou logeront nous ?
Ma collègue me conseille fortement le Land équipé d?une cellule mini motor-home pour 2 personnes.
On va partout.
On s?arrête ou on veut.
Et on économise en logeant dans son véhicule.
Oui ? Mais? nous sommes 3 !
Donc pas possible de prendre cela et d?y loger.
Alors ?
Camping ou logement dur ?
Au niveau du camping, l?auteur du guide affirme qu?on peut camper au sol. Selon lui, les Lions et autres gros chats risquent peu de crever la toile. Par contre, en cas de nuit noire, il est arrivé qu?un éléphant ? Non, je ne dormirais pas au sol !
Reste la Jeep avec tente dépliante sur toit.
Ce genre de truc

Utile mais c?est quand même étroit et nous partons en Août.
C?est l?hivers là bas.
On se tâte et nous décidons pour le dur.
On dessine un parcours et je commence à envoyer des emails aux endroits choisis.
Puis, au second choix.
Puis ?
Je me suis aperçu que pour loger exactement là on nous le voulions, il fallait s?y prendre 1 an à l?avance. Ou payer très cher.
Donc après pleins d?emails et des dizaines de coups de téléphone, les réservations sont faites. Reste à louer le 4x4, ce qui devrait être moins difficile.
Mwouais ? Nous sommes à 15 jours du départ et les 3 compagnies de location choisies n?ont plus de véhicule disponible !
Toute la liste des loueurs y passera. Finalement sur les 2 disponibles, nous choisirons un Nissan Sani. On verra à l?arrivée ce que c?est.
Voilà on peut préparer les bagages.
Vêtements de brousse
Nivaquine. Ah oui, c?est une zone Malaria modérée.
Pharmacie complète
Filets moustiquaire imprégnés (Je rappelle que c?est l?Afrique)
Gourdes et autres.
Appareils photos et grand zoom, caméscope.

Nous seront chargés mais peut importe, on est motorisé.

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Le jour du départ est arrivé.
Quand on voyage loin, il faut faire attention aux trajets en avion.
Air Namibia fait des vols directs depuis l'europe.
Mais, il faut s'y prendre 2 mois à l?avance pour avoir de la place. Et 6 mois à l'avance pour avoir de bons tarifs.
Donc, je choisi un vol en 3 étapes : Bruxelles - Heathrow (avec CDG, il partage pour moi le bas du classement en Europe) - Tambo Mbeki à Jo-burg (l'un des aéroports les plus dangereux au monde) - Windhoek, Namibie, là ou il y a du vent.
Cela fait, pour 3, déjà 1000 € d'économisé.
Ensuite, il faut rester flexible et chercher sois même le meilleur jour de la semaine.
En choisissant un jour creux, on économise une nouvelle fois 1000 €
C'est le truc pour savoir voyager à des prix acceptables


Arrivée à Johannesburg, on est dans un autre monde : l'Afrique, avec tout ce que cela comporte.
Visiblement l'aéroport est perturbé : il y a une grève en cours.
Vous m'accuserez d'un discours raciste mais les locaux, ils ne sont pas fait comme nous au point de vue action et raisonnement. C'étaient des blancs, donc c'est culturel.
Les passes droits sont étonnants. Les heures d'attente dans le désordre absolu aussi.
Cela met dans l'ambiance !
Finalement nous partons pour la dernière étape, vers Windhoek, Namibia.
On y arrive sur un aéroport comme il en existait dans les années 70. Petit, il semble n'accueillir qu'un avion par jour.
Récupération des bagages.
? Le beauty-case avec tous les articles de toilettes est manquant à l'appel.
Heureusement, comme d?habitude, nous avions pris soin de répartir les médicaments et la nivaquine un peu partout.
Direction le bureau de déclaration et ? tout l'avion s'y retrouve !
Nous avons beaucoup de chance. Plusieurs familles avec des enfants en bas age se retrouvent sans rien.
Une touriste se tourne vers moi et se plaint d'avoir perdu 3 fusils.
Hé oui, on chasse en Namibie et pas rien que de la gazelle
Regardez moi ces merdes bien fières

1500 € pour accéder au statut de merde patentée en assasinant un léopard.
Cela me rend de meilleure humeur. La dame n'a pas apprécié mes commentaires mais tous les touristes à proximité, qui n'avaient perdu que des bagages « normaux » sont à présent content du problème.
Déclaration faite, on fait tamponner les passeports avec le visa, on sort, retrouve le loueur et fait connaissance avec notre monture.

La Sani à de l'histoire et de l'age.
Le pare brise est fendu. Tant mieux.
En effet, il ne sera pas possible de nous réclamer le prix d'un pare brise neuf en cas de cailloux (fréquent)
Le cuir des sièges est mangé et laisse voir la mousse.
Le SANI (South Africa NIssan) est une adaptation locale d'un pickup Nissan.

C'est un vrai tout terrain à l'ancienne. Il est équipé d'un V6 3l essence bien coupleux mais pas rapide.
Elle est surélevée

Préparée pour la piste :
- Double réservoir (170 Litres) bien utile pour ne pas tomber en panne si on rate 1 seule pompe
- 2 roues de secours au lieu d'une (on rigole jusqu'à ce qu'on rencontre un touriste à l'arrêt qui a crevé 2 fois dans la matinée)
- un grand frigo sur circuit voiture (extrêmement utile)
- un mini compresseur à air
- 2 cordes de remorquage, longues, dont une avec élastic (faire jouer l'élastique pour, sous le choc, se tirer de situations difficiles
- plusieurs caisses à outils
- par buffle
- barres de toit
Pas de pelles et interdit d?aller dans le sable
- bougies, courroie, ...

On est paré. On prend la tuture et se dirige vers notre logement à Windhoek

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Winhoek.
Capitale de la Namibie, pays qui, à vue de nez, ne comporte maximum qu'un million d'habitants.
Winhoek est une ville lumineuse. Accueillante petite ville de province telle Romorantin ?
Ce n'est pas grand mais l'impression est faussée car comme d'habitude en Afrique, les bidons villes sont un poil plus loin.
Qu'y voir ?
Pas grand-chose mais surtout de quoi
1) acheter le permis pour les routes en zone interdite
Ce sont des zones, immenses, qui ne sont traversées que par 1 ou 2 routes. On y trouve des diamants, de l'or et d?autres pierres précieuses. Mais ne rêvez pas. L'accès est contrôlé. S'y arrêter est en principe interdit.
2) Compléter son équipement.
Si vous souhaitez trouver quelque chose, un sac de couchage, une machette, ... c'est l'endroit. Pour nous, ce sera plus simple : direction le plus grand supermarché (très petit) pour regarnir notre trousse de toilette.
Pour moi, c'était simple. Un savon, qui servira aussi à se raser, du shampoing, dentifrice, 1 brosse et quelques rasoirs jetables. Qualité Africaine.
Ma femme ... souhaitait une crème pour la figure . Et donc au détour d'un rayon, « tu as vus, ils se sont trompés. Du cirage noir dans les cosmétiques

Ce n'était pas cela...
Donc elle trouve le rayon crèmes, hésites beaucoup en voyant la qualité offerte, se décide pour une marque, ouvre le pot et ?

Presque vide : une empreinte de doigts humain a vidé le contenu !
Identique pour tous les autres pots !
Insistante, nous nous rabattons sur une pharmacie. Elle est contente. A pu trouver une crème de soir (ou de jour) de marque connue, dans un présentoir protégé par une vendeuse et sous emballage pelliculé.
Ouais ouais, sauf que, déballée, même problème : une main avait subtilisé le contenu...

La chambre?
Banlieue chic.
Chambre louée au Tamboti Guest house.
http://www.tamboti-namibia.com/index.htm
De nombreux européens sous louent des chambres dans leur propriété.
Tamboti, c'est quoi ?

Mon fils pose en s'appuyant sur un arbre.
Cet arbre, c'est un Tamboti.
Nous ne le savions pas mais l'arbre est empoisonné.
Il suffit de l'utiliser pour son barbecue du soir pour ne plus se réveiller
Même en le taillant, on éprouve des allergies.
Donc en Afrique, en ramassant du bois à brûler, soyez prudent.

La propriété est protégée.
Enceinte, barbelés, garde devant la porte durant la nuit, notre hôtes nous averti que la nuit, après une certaine heure, les chiens sont lâchés.
Nous constaterons que c'est le cas partout et comparé à d'autres villes Africaines, c'est assez sur.
Le soir, nous partons manger, à pieds, à un resto indiqué tout près de là.
Evidement on se perds et après une longue marche, on finit dans une pizzeria.
A la fin du dîner, je demande à la patronne, des précisions pour rentrer.
- Comment ? Vous êtes venus à pieds ?
- Bah, oui.
- Mais vous êtes complètement fou ! Je vous interdis de partir à pieds.
Dès que la nuit tombe, vous ne pouvez plus circuler qu'en taxi et seulement avec des chauffeurs connus ! Je vous appelle un taxi !
Petite peur rétrospective, une nuit de sommeil méritée nous attend.
En Afrique, la misère, la faim, engendrent l?insécurité dans toutes les grandes villes.

Demain commence la première étape avec plusieurs spéciales

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Make America Go Away

Enfin nous démarrons...
Mais on commence par perdre son temps à retourner au bureau des permis.
La veille c'était fermé et ... aujourd'hui aussi !
Ensuite détour vers l'aéroport, des fois que?
Mais non, bien sur.

Donc tous bagages chargés dans le 4X4, une bonne cassette dans le lecteur (toujours demander si c'est un lecteur de CD ou de cassettes), on fonce vers le sud à 100 - 110 sur la B14.
C'est l'autoroute ... à 2 bandes.
Bien étroites ces bandes. Comme on roule à gauche et que je suis pas habitué aux dimensions, je manque de sortir de route...
Petit arrêt sandwich sur le bord de la route

Et déjà dans l'après midi, il faut tourner à droite, avant Marienthal.
Nous sommes attendu dans un lodge à Gochas.

Et aussitôt quitté le bitume, sur ces merveilleuses routes en cailloux, la caisse part dans tous les sens?.
En Bagheera ???
Après 100 m, arrêt.
Je sort de la voiture pour donner à chaque roue avant le quart de tour qui enclenchera le différentiel.
Je remonte, passe en 4X4 et essaye de me convaincre que cela va mieux.

Sur le bord de la route, première espèce inconnue.
Une sorte de mangouste


Nous continuons, arrivons à l'étape
http://www.namibweb.com/auoblodge.htm
Trop tard, vous avez manqué le game drive du soir.

On s'installe et profite de l'endroit.
Il fait froid.
Le soir, chant des serveuses Namas

Mon fils est enchanté

Et en musique ...
http://www.youtube.com/watch?v=jY6cPZd9jQo&feature=channel

A demain.

N'oubliez pas, l'autre post est là pour commenter

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Une nouvelle journée et beaucoup de nouveau défis.
Nous commençons, très tôt, par un game drive dans le parc local.
Le game drive se pratique à 2 moments de la journée :
1)A l'aube ou la faune est la plus active et doit bouger pour se réchauffer.
A ce moment, on peut espérer les meilleures rencontres.
2)Quelques heures avant le crépuscule, quand les grosses chaleurs sont passées et que tout se remet en mouvement. Au crépuscule même, les fauves se mettent en chasse.
Ici, pas de fauves. Une grande diversité mais pas de gros chats, ormis
l'occasionnel léopard de passage.
L'horaire est donc immuable.
Lever à 05 heures. Juste un café et on embarque. Il fait froid.
On déjeunera vers 10:00, au retour.
J'avais tâté le terrain pour utiliser le Sani mais pas autorisé. (Trop de
4X4 à secourir)
Donc on embarque avec le pisteur dans le véhicule local.
C'est un ex véhicule militaire, non identifié, au capacités de franchissement extrêmes.
Moteur à côté du conducteur, l'engin ne dépasse pas les 20 km/h mais grimpe partout.
On l'appellera Poca-poca...
http://www.youtube.com/watch?v=UNonRakHvu8

Il fait très froid et cela permet de découvrir un nouvel usage du chapeau
de brousse : Se couvrir la tête pour éviter le vent et le froid.
L'absence de prédateurs est intéressante car le gibier se laisse approcher
de plus près.
Dès l'entrée, quelques Damans des roches. Mon fils les appellera des
culs-à-culs.

Cela à la taille d'un gros lapin et adopte une position étrange, peut-être
pour se protéger des prédateurs, par une vue à 360° ?
Evidement, des springboks, très communs et faciles à reconnaître avec ces
bandes horizontales

De la girafe, du zèbre, de l?autruche, du gnou?
Une Ourebi, très beau et assez rare

Des oryx
Un Eland, la plus grande antilope, elle fait 1m80 au garrot.

Est-ce que nous nous attendions à cela ?
Non, pas vraiment. La région m'avait été décrite par ma collègue comme
faisant partie du désert du Kalahari, et sa population comme des Bushmens.
Cela c'est un peu plus à l'est.
Ce qu'elle a eu l'occasion d'observer ce sont des Bushmens importés :
attraction à touristes.
C'est la limite du Kalahari mais si c'est un désert, c'est plutôt à
l'absence de population et d'eau qu'on fait référence.
Il y a d'autres déserts en Namibie, nous le verrons.
10:00, nous grand-déjeunons et reprenons la piste.
Direction Keetmanshoop.
La jeep part toujours dans toutes les directions et depuis hier, nous avons
perdu un chauffeur : ma femme refuse de prendre le volant.
Progression lente, entre 20 et 30 km/h.
Nous avons l'impression de pouvoir sortir de piste à tout moment.
Comme toujours, en cas de croisement avec un autre véhicule, il faut penser avant tout au pare brise.
L'expérience du Kenya m'a apporté la technique pour minimiser les effets
des cailloux qui volent.
On met les essuie-glaces en route, vitesse max.
Ensuite, on abandonne le volant (les genoux seront mis à contribution) et le
conducteur et le passager appuieront leur paumes sur le pare-brise pour
amortir les chocs.
Cela fonctionne !
Il est déjà tard.
L'incident des bagages nous affectera plusieurs jours : Retard = rien à
voir à Windhoek, Passage hier à l'aéroport = game drive en soirée manqué.
Game drive reporté à ce matin = départ vers 11 heures au lieu de 08 heures.
Nous nous dirigeons vers le terrain de jeu des géants, près de Keet.
Les différences extrêmes de températures façonnent les roches. Le basalte
éclate et produit cet amoncellement inattendu de blocs immenses qui
semblent avoir été empilés par des bébés géants jouant aux cubes.

Il faut faire attention. C'est un dédale et nous nous perdrons dans ces
empilements

Juste à côté une foret étrange de Kokerboom.

Ces arbres sont centenaires
Outre leurs formes amusantes, pour moi, le nom l'est aussi.
C'est du flamant et cela veut dire arbre tuyaux.

C'est le cas : les troncs sont creux et les arbres ont été utilisés comme
tuyaux.
Dans la région sud de la Namibie, les Belges ne sont pas dépaysés.
La langue usitée est un Africans avec un accent ressemblant fort au patois
Bruxellois (plus en tout cas que l'Africans auquel j'ai été depuis
confronté en Afrique du Sud.
Après cela, nous aurions du visiter un endroit rempli de fossiles de
Dinosaures.
Fort peu connu d'ailleurs.
Malheureusement, nous avons perdu trop de temps le matin.
Il faut partir.
Là bas, il est fortement déconseillé de rouler de nuit.
La nuit, les animaux viennent sur les routes : La route ayant accumulé de
la chaleur pendant la journée, serait plus chaude.
Même nos abominables routes en cailloux.
Et un Kudu, c'est assez gros pour transformer la Sani en épave.
Donc, on se met à rouler à fond sur les routes bitumées, tant pis pour les
radars.
Et sur les routes en cailloux (la majorité du trajet), on accélère.
Je double ma moyenne du matin et roule de plus en plus vite. Là ou le matin
je passais à 30, je suis à présent à 60, en dérapage presque permanent.
http://www.youtube.com/watch?v=AllXptG6RCo

La nuit tombe de plus en plus.
Et... il faut trouver le bon chemin.
Heureusement, mon copilote est au point car pas ou extrêmement peu
d'indications nous aident.
Nous avons depuis longtemps quitté la route et nous dirigeons vers le Fish
River Canyon :
Le canyon de la rivière aux poissons
C'est le second plus grand Canyon du monde (Aujourd'hui, j'ai déjà eu
l'occasion de visiter les 3 plus grands canyons mondiaux)
Nous arrivons à nuit noire.

Pas d'animal rencontré.

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J'avais oublié l'itinéraire


A demain
Grosse étape mais court sur la carte
Au programme,
- Le Fish River Canyon
- Rencontre avec les chevaux sauvages à Aus

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Hier soir, nous sommes arrivé de nuit à l'étape.
Nous découvrons donc l'endroit le matin.
Nous sommes à l'extrême sud du Pays et protégés par quelques gros rochers, un lodge village a été construit.
L'architecture des habitations suit celle des premières maisons des pionniers des années 1800.
Je profite de l'aube pour faire quelques photos, totalement seul.

Pendant ce temps, ma femme rassemble les bagages à peine défais.
Pas besoin des filets à moustique par ici.
Au sortir du petit déjeuner, je me fais accompagner d?un porteur pour aller charger le 4X4
A peine celui-ci en vue, il me dit « Sir ? vous avez un pneu plat. »
Mais ? Comment fait il ? La jeep est à 100 m et je ne vois rien.
Arrivé à proximité, de la porte d'un mur aveugle, sort une employée qui me tient le même discourt et me propose de faire appel à leur service d?assistance.
Très étonné, j'examine le pneu suspect.
Il est dégonflé mais loin d'être plat.
Ils insistent et je commence à suspecter l?arnaque.
Déjà la veille, j'ai du faire corriger ma note.
« Merci mais j'ai un compresseur » et je sors le compresseur électrique et regonfle ce pneu.
Il ne se dégonflera plus jamais jusqu?à la fin.
C'était donc bien un essai pour me faire payer les services d?assistance.
En général, en Afrique, ce genre de services est gratuit.
Le compresseur a une autre utilité.
Pour rouler dans le sable on dégonfle ses pneus.
Il sert à les regonfler.
Départ vers le canyon.
Après le grand canyon, c'est le plus grand au monde.

Il est beaucoup plus impressionnant et bien plus difficile d?accès.


Après cela, nous rejoignons la route B4 et on tourne à gauche direction Aus.

La route fait penser aux States mais en plus désert.
On y croise rarement une voiture

Arrivés à Aus, on décharge au Klein Aus Vista.
Mon fils est mal depuis ce matin. Il a du attraper quelque chose la veille pendant le game drive.
Petit rapace sur place

Et immédiatement, on repart pour une vingtaine de Km.
Nous allons essayer de voir les chevaux sauvages.
Au début du siècle passé, la Namibie était colonie Allemande.
Un Baron teutonique s'était installé pas loin et avait fait venir des pur sangs d?Europe.
Puis, mobilisé, il est reparti, se faire tuer en Europe pendant la première guerre mondiale. (Aviateur, je pense)
Avant de partir, il a libéré ses chevaux qui sont redevenus sauvage et se sont multipliés. Ce sont leurs descendants qui errent par ici.
Il arrivent finalement dans le lointain

Jusqu'il y a quelques années, ces chevaux avaient la vie très rude et faisaient une transhumance journalière d?une trentaine de km. D'un côté, ils pouvaient manger, de l'autre boire.
Depuis, un point d'eau a été implanté à leur intention.

Leur vie est un peu moins dure.


http://www.youtube.com/watch?v=JXDx6C_MAyg


Ici, à Aus, il y a un microclimat très froid.
C'est en altitude et sur la côte, le courant marin remonte directement de l'antarctique.
Il parait qu'il peut y neiger.
Dans le chalet, on grelotte, ce qui n'arrange pas le début de grippe du fiston.
On ira se réchauffer dans le lounge du camp, près d?un bon feu de bois.
Pas mal de campeurs frigorifiés feront de même.

Je ne regrette pas mon choix de toits en dur

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Etape moyenne mais facile aujourd?hui.



En chemin nous repasserons voir les chevaux.
Ensuite, nous prenons la route en direction du petit port de Luderitz.
Nous espérons y trouver une pharmacie.

Cette route passe entre 2 speergebiet, zones interdites. Elles regorgent de pierres précieuses.
Nous visiterons aussi la ville fantôme de Kolsmanskop (là, j'hésite pour la traduction entre la Tête de Kolman et peut être même la tête du mineur de charbon)

Mais tout d'abord on reprend la route.
La voiture peine en direction du col. (Très plat mais col quand même)

Je ne publie pas d'autres photos de chevaux. Aujourd'hui, il fait moins brumeux.
Je remarque qu?en passant en 4X4 (chaque fois descendre pour les différentiels de roue), pendant quelques secondes, cela fait un bruit de moulin à café genre boite de vitesse à Joe?
Et puis cela passe.

En chemin, on achète quelques médicaments pour la gorge : pastilles vendues à l'unité dans d'étranges boutiques ou on trouve tout, agrémentées de slogan religieux (En toi, nous croyons. Bientôt l?apocalypse, le sauveur arrive, ?) Assez intégristes dans le coin.

Kolmanskop?
C'était la ville minière (à diamants) du début 1900.
Et puis le sable l?a à moitié engloutie.
Ils se sont aperçu qu'il n'y avait pas assez d'eau ?
Résultat : ville fantôme

Géniale pour bien s'amuser avec la moitié des maisons envahies par le sable.


Un théâtre


Il doit pas être si malade que cela s'il sait toujours s'amuser


En fait, si car plus de voix et se plaint de fort maux de gorge


Certaines maisons sont encore meublées comme à l'époque


Il y a même un bowling


http://www.youtube.com/watch?v=roIcqONrpoA&feature=channel


Luderitz.
J'y ai réservé un bed & breakfast.
Petit port, totalement enclavé dans les zones interdites, qui n'a du son existence qu'au commerce du diamant.
L'architecture est allemande mais du 19eme siècle.

A part Kolmanskop, on peut aussi aller se promener sur la plage aux agates.
J'en ai rapporté quelques unes.
Mon fils, lui en a rapporté un oeuf de requin
Hé oui, la mer est infestée de requins.
En plus, pas n'importe quoi : comme le courrant remonte de l?antarctique, les eaux sont très froides et donc propices aux grands blancs.
Nous n''iront pas nager.
Pas à cause des requins mais parce qu?il fait trop froid

On peut y visiter certaines maisons mais il fait tard.
La nuit tombe rapidement


Coucher de soleil sur la bien nommée, l'île aux requins

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Make America Go Away

Aujourd?hui, une de nos plus longue étape nous attends.
Nous retournons jusqu?aux environs de Aus.
Ensuite, nous quittons la route en tournant à gauche.
Dans le parc du Naukluft, nous longerons le désert du Namib.
Les plus grandes dunes du monde nous attendent.
Et sur le chemin, arrêt et visite du château de Duwisib.

(les désert est visible depuis le satelite qui prend les photos)
Donc nous quittons Luderitz.
Directement le vent de sable recouvre littéralement la route d?un fin voile presque permanent.
Nous avons donc bien fait de visiter Kolmanskop la veille.
Aujourd?hui, ce n?aurait pas été possible.
Je me méfie de ce vent. Il parait qu?il accumule des dunes de sable sur la route en quelques heures et qu?alors la ville est isolée.
http://www.youtube.com/watch?v=YY0IkZuL21g

Cela grimpe et la voiture peine.
Ce n?est décidément pas normal, en approche de Aus, on est à maximum 60 km/h
Y aurait-il quelque chose au moteur ?
Je décide de m?arrêter à une pompe visitée à l?aller.
Et cette fois je vérifie tout.
Pas assez d?huile, on voit à peine le niveau.
J?engueule le pompiste qui à l?aller m?avait déclaré le niveau parfait.
J?achète quelques boîtes (cannetes) et fait le plein.
Ici, on ne trouve pas l?huile moteur en bidons mais en boite de conserves
Pour remplir, 2 coups de couteau sur le dessus, on élargi un trou et on verse.
Cela s?avérera vital pour le moteur. Cependant, ce n?était pas la cause de la perte de vitesse.
Les locaux m?expliqueront que c?est la pente qui est responsable.
On sort de la route et s?engage dans le Naukluft.
A présent, je maîtrise beaucoup mieux la conduite. Le Sani dérape mais s?avère très sain. Il suffit de doser le contre-braquage permanent pour pointer dans la bonne direction.
Le Naukluft est déclaré patrimoine de l?humanité pour la bio diversité.

Les paysages sont magnifiques.

L?air est pur et on voit à 100 km

Mais cependant, j?ai du mal à comprendre la diversité.

Le château de Duwisib.
J?avais déjà parlé de ce Baron Allemand. C?est lui, le responsable.
En 1909, le Baron Heinrich von Wolf, capitaine de l?armée , sa guerre terminée, a bâti ce château.
Pas de photos intéressantes, donc je vous renvoie sur Internet.

Après cela, direction Sossuvlei.
Traduction du flamand : le champ de saucisses.
On y pénètre dans le désert du Namib. Des centaines de Km de dunes à perte de vue.
Cependant, à l?entrée, on se heurte au fonctionnariat local.
Il est 14 heures
Et donc « Il reste 2 heures avant la fermeture du parc. C?est juste assez pour atteindre la dune du Km 60 vu que la vitesse est limitée à 30 km/h. Donc je ne vous laisse pas entrer. »
Moi : « Et Sesriem » Réponse « vous ferrez cela demain à la suite du reste »
Mutin de perte de fonctionnaire !
Dans l?impossibilité de faire entendre raison à cet animal, nous rebroussons chemin vers notre hébergement.
J?ai réservé au Lodge Desert Homestead.
Pas mal du tout sur les brochures, il a le mérite extra d?être payable.
Comme Sossusvlei est une attraction luxueuse mondiale (beaucoup viennent exprès pour), là plupart des lodges sont totalement hors de prix.
A la réception, surprise ?
Ils n?ont pas ma réservation.
Pas grave, j?ai l?habitude. Cela m?arrive en moyenne 1 fois par voyage et donc comme précaution, j?ai toujours des copies des réservations et des échanges de mails avec les noms et tout. (J?aime bien garder les mails, surtout quand ils sont compromettants)
Donc en 15 minutes, cela s?arrange.
On s?installe.
Il y a moyen de faire du cheval mais il faut parait-il être expérimenté. Je laisserais donc cela à d?autres et j?escalade une colline pour faire des photos



Il y a du Gnou et du Koudou au menu, ce soir

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Make America Go Away

Ce matin, lever à l?aube.
Tout était déjà remballé depuis la veille.
On a une nouvelle fois une route très longue devant nous.

Le plan est d?arriver à l?ouverture à Sossusvlei.
Visiter jusqu?au fond. Décider si on tente le coup dans le sable.
Revenir, visiter le canyon de Sessriem.
Puis partir via les routes interdites.
La, nous devrions pouvoir observer une plante de 1000 ans d?age
Et en fin de journée arriver à la station balnéaire de Swakopmund et peut-être plonger une tête dans l?océan.
Et oui, car depuis hier nous avons des températures agréables voire chaudes
Donc à 07 :00 piles, nous sommes à l?entrée et disons bonjour au fonctionnaire.
Le parc est magnifique.

Belle route asphaltée. Cela faisait longtemps
Des dunes de 30 voire 50 m de haut d?étendent devant nous

Nous avons de la chance de le visiter tôt le matin.
Car la lumière rasante d?après l?aube donne des couleurs inédites au sable. C?est intraduisible sur les photos.

En plus, la lumière accentue les ombres et découpe les crêtes des dunes.

Voir les arbres au bas de la dune pour avoir une idée de l?échelle.
Ici quelques arbres morts.

Ils marquaient une rivière.
En Namibie, les rivières sont souterraines.
Je dis rivière car on ne sait si elles rejoignent la mer.
Celle-ci a changé de lit et par conséquent, les arbres sont morts laissant au soleil ces sculptures
Nous continuons notre route.
Soudain, dans mon rétro ?
Une fumée !
Heureusement que je suis sur une route asphaltée. D?habitude c?est un nuage de poussière qui suit.
Immédiatement, je pense à un joint de culasse, relâche les gaz et laisse aller la voiture.
Mais mortel de Berthe !
C?est de la fumée noire qui s?échappe du capot !
La Jeep est en train de flamber.
Coup de frein.

Sortez tous !

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Mortel, mais ou est l’extincteur ???
Je prends une gourde (Oh le con, me dis-je)
On soulève doucement le capot (surtout pas d’appel d’air)
Cela brûle bien. Je renverse ma gourde, sans effets.
Une voiture s’arrête avec un extincteur.
Aucun effet, le visiteur déclare forfait.

Ensuite, on m’a raconté que je lui ai arraché l’extincteur des mains.
Plongé au cœur des flammes et vidé l’extincteur. A la source.

Plus de poils aux mains, je tousse à cause de la poudre d’extincteur.
Mais … la Sani n’a pas brûlé.



Elle n’a pas brûlé mais elle ne marche plus.




On attendra deux heures l’assistance du parc.
C’est l’huile du différentiel avant qui a fuit sur l’échappement et cela a pris feu
Par chance, ce n’est pas arrivé du côté alimentation en essence mais sur l’autre rangée de cylindres.
L’assistance ne sait rien faire et ne me propose que de tracter la voiture.
Cependant, tout est bloqué.
Alors, je décide de m’allonger sur le sol avec un mécano pour examiner ce qui se passe.
Ce qui a engendré la fuite est un problème de tringlerie.
Le renvoi vers le différentiel avant est enclenché. En manipulant les différents morceaux de tringlerie par le dessous, on arrive à retirer le 4X4.
La voiture démarre et là, elle bouge. Définitivement en 4X2.

On essaye et on ressort du parc.
Il y a là du signal, très faible. On téléphone au loueur. Il ne peux nous fournir une voiture et nous propose de passer à sa base, à Omarourou …
Mais j’en ai rien à foutre d’Omarourou ! Depuis le début, on nous prend pour des Namibiens car la Sani ne fait vraiment pas touristes et, suivant la plaque, on nous parle d’Omarourou…
« Ma sœur vit chez vous à Omarourou. Près de l’église … ». C’est cela, oui …
Donc comme il n’a pas de voiture avant 2 jours, on prends rendez-vous sur notre parcours.

Alors quoi ?
Mortel : on a payé pour visité ce parc.
On y retourne !
Tant pis pour les limites de vitesse, à 120.
Jusqu’au fond.
Là, on prend la navette, 4X4 local qui connaît le sable.
Elle nous mènera au Death Pan.
Les Pan, c’est cela :


Croûte de sel qui se forme à la surface, à cause de la rivière qui à un moment est passée en dessous.


Seulement, on y est pas le matin mais en plein midi


Il fait chaud….



Rencontre de la faune locale : un lézard qui se repose alternativement sur des pattes en diagonales, sans laisser les doigts au sol. Moins de contact avec le sol = moins de chaleur


Finalement, si on n’avait pas eu de problème, on serait venu jusqu’au bout en 4X4 et là …
La plus part des autres voitures de touristes sont ensablées. C’est leur petite aventure avec travail à la pelle..

On sort du parc en vitesse. Il est 14 :00.
Plus question de voir le canyon de Sessriem.
Plus question de traîner dans la zone interdite pour voir ces plantes millénaires.
Faut tracer à présent.
Et là, jusqu’au port de Walvis bay, plus de route.
Juste de la piste avec en prime cadeau un col et des voies indiquées comme difficiles.
Comment est ce que cela ira sans 4X4 ?

Et bien pas si mal que cela.
Je m’y habitue vite. Cela dérape partout mais après la frayeur du matin, j’y fais plus attention.
Je sais bien qu’on risque de rouler de nuit (très dangereux à cause des animaux).
Donc, on ne s’attarde pas
Dès que la route le permet, je monte à 100 (contre-braquage fréquent).

Soudain, un bruit !
Ma femme, inquiète, me regarde.
« Cà, c’est le pot qui vient de percer. Je ne vais même pas m’arrêter pour regarder »
Et on roule. Et la nuit tombe.
Tous feux allumés, grands phares et longue portée, on continue à toute allure.

Walvis bay et ses lumières apparaissent.
Tant mieux, cela veux dire une route en asphalte.
Encore 60 Km et nous serons rendus.
Vers 21 :30, nous arrivons enfin à Zwakopmund.
On débarrasse les bagages au B&B.
Allons manger.
Ici, dans le nord, c’est plus de l’Africans qui est parlé. C’est de l’Allemand. (Ou un patois)
Le resto semble sortir de Bavière, avec de la musique accordéon et des coucous au mur.
Ensuite, on laisse la pauvre Sani en sécurité, à l’intérieur de l’enceinte et on va enfin profiter d’une nuit de sommeil.

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L’avantage des bed&breakfast à l’anglaise, c’est le petit déjeuner.
Des toast et de la confiture
Un tas de sorte de muffins.
Des variétés de corn flakes et autres mueslis.
Pour les courageux, omelette avec beans, saucisses, bacon et … même du steak.
De quoi se remplir la panse jusqu’au soir.

En plus, dans cette petite ville, je compte refaire nos provisions de bouches et trouver un ATM.

Mais avant tout cela, pendant que ma petite famille termine le breakfast, je retourne à la voiture examiner son échappement.

Mais ! Mutin de perte ! Kekseksa …


Une vitre latérale éclatée…



Ca, les hons ! Tout cela pour ne trouver qu’une trousse de secours dans la boite à gants !
En plus, notre voiture, la moins attractive des présentes, se trouvait le plus près du mur d’enceinte.
C'était bien utile de la garer en sécurité.

Hé oui, nous sommes en ville.
La misère locale engendre beaucoup de vols.

Conciliabule avec le proprio du bed&breakfast.
Il m’aidera pour la police (on est en Afrique) pendant que sa femme accompagnera la mienne pour les provisions.
Déclaration faite. Le loueur reste évasif.
Après quelques appels, chance exceptionnelle, une vitre latérale est localisée, à Walvis Bay et ils sont prêts à me la monter dans une heure.

Donc, au lieu de poursuivre notre périple, retour en arrière sur 60 km
On trouve le monteur de vitres (il fait aussi dans le bâtiment) et il se met au travail.
Pendant ce temps, je cours jusqu’au general store local et achète du gun gum, de la bande fibrée et sur le chemin, je récupère du fil de fer.

Tandis que la vitre est remontée, je suis couché sous la caisse et je répare le trou.
C’est avant la marmite que cela a percé.
La raison est vite trouvée : l’échappement est bricolé avec des sections récupérées et soudées ensemble.

Depuis ce matin, je me repasse en mémoire le plan du jour afin d’évaluer ce qui sera faisable.
Il faudra hélas faire l’impasse sur pas mal de visites.
Il était prévu tout d’abord de se diriger vers la colonie de phoques du cap Cross


Remonter la côte des squelettes, sur la plage en roulant sur l’étroite bande de sable mouillé.
A propos, cette bande de terre est appelée côte des squelettes car la mer y est très mauvaise. Elle a tôt fait de drosser les navires à la côte où ils s’échouent sur les hauts fonds. Nous croiserons d’ailleurs plusieurs épaves entre Walvis Bay et Henties Bay.
Là, les marins survivants sombreront vite dans le désespoir. Sur près de 1000 km, la côte est déserte et très peu d’eau. Quelques rares rivières intermittentes se jettent de loin en loin dans la mer. Donc les squelettes des marins blanchissent rapidement au soleil.
Pour cela, détour de 88 miles. Donc 1 bonne heure, visite comprise.

Ensuite, nous devions visiter le Bandberg.

(cliquez dessus, cela vaut la peine)
La montagne brulée est un ancien volcan, abritant la white lady



Nous devions visiter les environs de Twijfelfontein (la fonteine du doute; nom donné par le colon qui re-doutais toujours de voir sa source se tarir périodiquement)
Là il y a une forêt pétrifiée. Aussi pleins de pétroglyphes préhistoriques.

Ouais bon…
14 heures (au lieu de 08 heures) les réparations sont terminées et on peut se mettre en route (mais de 60 km en arrière)
J’avale rapidement la route goudronnée entre Walvis Bay et Swakopmund.
Ensuite, route en sel jusqu’à Henties bay.
Route en sel ?
Comme on est sur la côte, pour faire la route, on tasse la terre battue puis l’arrose d’eau de mer. Le sel produit une croûte très solide et bien platte.

J’y roule entre 130 et 140, suivi par un 4X4 tractant un plateau.
Tant pis pour les phoques, on oblique sur la piste en direction du Brandberg.
Le 4x4 qui nous suit est une voiture de dépannage à touristes.
Les pistes sont piégeuses. Je les prends à 120, sans 4x4, comme un local.
C’est génial , en anticipant les dérapages.
Comme je l’ai dit, les rivières sont à sec.
Mais… quand une de ces rivières à sec traverse la route, il faut se méfier.
A 120, on décolle. (de nombreuses fois aujourd'hui)
Et là, heureusement, la Sani est un vrai tout terrain.
Les 4X4 modernes ont une suspension orientée confort. Donc, à l’atterrissage, ils rebondissent ! Et souvent finissent sur le toit.
La dépanneuse nous laisse pour s’occuper d’un de ces 4X4 dont les occupants doivent être à l’hosto. (Espéront)
Sous les chocs, la réparation du pot nous lâche.
On passe le Brandberg.



Plus loin, un 4X4 en panne.
On ralenti et observe les environs. Un seul pauvre black surgi.
Il est en panne depuis la veille et n’a rien mangé ni bu depuis.
Rapidement, je détecte une panne d’essence. Je propose de le déposer à la prochaine pompe, à 50 km mais il a peur de laisser sa voiture seule. Il la retrouvera sans roues ou même sans moteur.
Pas moyen de siphonner dans mon réservoir, il y a un ressort antivol.
Donc je déconnecte l’arrivée de l’injection et lui rempli 5 litres.
Cela ne fonctionne pas. Pompe foutue ?
On doit le laisser mais avec des provisions et 1 journée d’eau.

Nous continuons à fond et je devine au bruit que le tube du pot est coupé.


Les paysages sont lunaires. Magnifiques mais pas le temps de s’attarder.
Le soir tombe quand nous arrivons au camp de Aba-Huab.

En passant la grille, je me dis que nous passerons par les pétroglyphes demain, sur la route vers le Nord, vers les Himbas.

Et par rapport à ce qui était prévu…

On a fait surtout de la route.
Cela.


Mais, présentons nous à la réception.
Vu le bruit de l’échappement, ils ne peuvent nous avoir raté.

« Hello, nous avons une réservation pour cette nuit »
« Ah ! On peut chercher, mais voulez-vous vraiment rester ? »
« Et comment ! » (Pour avoir passé pleins de coups de téléphone avant de réserver chez eux, je sais bien qu’il n’y a plus une chambre libre à 200 km à la ronde)
« Oui. Mais alors, on va vous faire une très grosse réduction.
La pompe est cassée depuis hier et nous n’arrivons pas à réparer.
Donc il n’y a plus d’eau courante dans le camps et on est en train d’envisager de fermer »
« Pas grave, on a vu pire »
« Donc voici un seau rempli pour les toilettes. Ne gaspillez pas, nous ne pouvons en donner qu’un par famille. Ne la buvez pas, elle n’est pas potable. Si vous voulez boire, il faut aller au bar qui ouvrira dans 2 heures »

Nous avions réservé les 2 seules chambres du camp, incluses dans le bâtiment circulaire. Ils voulurent nous donner des tentes à la place mais, pas de chance, j’ai très bien compris ce qu’ils se disaient en Afrikans.

Voilà …


Repos autour du brai.
Le voyage tourne au raid.
J’ai bien peur que demain, ce soit aussi spéciales sur spéciales

Ah, au fait, nous avions rendez-vous ici pour changer de 4X4 et évidement pas de loueur …
Pas de signal non plus, je ne pourrais pas l’engueuler au téléphone.

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Make America Go Away

Malgré l'infrastructure plus que sommaire, la nuit ne fut pas mauvaise.
Grâce à nos moustiquaires, pas de piqûres et pas de dérangement.
Comme d'habitude, l'étape la plus complexe consiste à imaginer comment suspendre le filet et à arriver à le fixer.
Au fil des voyages, nous sommes devenus experts dans l'art du lancer de ficelle, tout comme dans sa récupération.

Nous profitons du matin pour observer et photographier les troupes d'oiseaux coureurs


Donc aujourd’hui, nous hésitons un peu.
En effet, après une nuit plus au nord, demain nous serons de retour dans les parages.
Et donc, nous pourrions nous permettre de visiter ces pétroglyphes de Twijffelfontein ce jour là.
Nous ne connaissons pas la route qui nous attend.
Dans les guides, elle est décrite comme beaucoup plus dure mais le guide date un peu.
Cela a probablement changé.
Le but est de partir vers le Kaokoland et de trouver les Himbas.
Probablement vers Puros

J'aurais espéré loger à Sesfontein, dans l'ancien fort.
Ce lodge est construit dans les ruines d'un ancien fort Allemand datant de 1896.

Rien de bien extraordinaire, mais cela amuse toujours les enfants.
Mais hélas, une fois de plus, c'était plein.
Nous avons du nous rabattre sur un autre camping

Hier, j'avais récupéré une cannette de coke.
Au canif Suisse, je l'ai amputée de sa base et de son sommet, afin de procéder à une réparation du tube d'échappement.
Mais Il bouge et cela ne tiendra pas.
En partant, suivant les conseils du camp, nous passons par un atelier situé à quelques km.
Il fait la maintenance des véhicules du luxueux Twijfelfontein Lodge voisin et pourra peut être nous aider.

Je ne suis pas optimiste quant à la réparation mais ce pot fait trop de bruit. A la longue on attrape mal au crâne.
Soudain, en vue de l'atelier, le moteur s'arrête !
J'ai du caler car je ne roulais pas vite.
Je redémarre et après 2 mètre recale !
Je relance un coup, cela pète par moment mais le moteur ne part pas.
Plusieurs essais. Cela part et s'arrête.
On tracte la Sani à l'atelier et on se réparti les rôles.
Ma femme et mon fils partent avec une jeep du management, au lodge avec
mission de contacter et secouer le loueur !
Moi, je regarde avec les gens de l’atelier..

Les câbles de bougies méritent un remplacement. Ils sont entamés à plusieurs endroits.
Mais il y a de l'allumage.
Un des trous de bougie a son filetage abîmé et l'étincelle se fait plus dans le filetage que dans la chambre de combustion.
Cela tient donc ce n’est pas cela.
Coté alimentation en essence, on se pose des questions. Un des mécanos voudrait atteindre la pompe.
Elle est connue pour casser et c'est une pompe immergée.
Pas de trappe d'accès.
Plusieurs vérifications donnent de l'essence mais on se pose des question sur la pression.

Pas de MIG, mais seulement un chalumeau pour souder. Ils ne veulent pas me laisser faire et ont peur des accidents.
Donc, je rejoins à mon tour la réception.
On re téléphone au loueur qui est attentiste. Je crains que cet Autrichien ne comprenne pas bien l'anglais.
On attend des nouvelles de l'atelier avant de décider une expédition de secours.

En attendant, il faut que je trouve une activité pour ma petite famille.
Donc je m'arrange avec le manager du lodge et paye pour un tour guidé des environs.

Voici donc les fameux pétroglyphes


Ce sont des gravures des peuples primitifs représentant la plupart du temps des animaux



La queue du lion est plutôt longue

Nous, nous observons une faune différente


et même un rat des rochers



En plus des pétroglyphes, nous pouvons observer des peintures rupestres



Visiblement le climat a changé car tous ces animaux ne semblent pas fréquents par ici.

Et les différences de température entre jour et nuit façonnent les roches de manière étonnante



Voilà une mâchoire de pierre que je verrais bien broyer notre loueur.

De retour d’excursion, il faut bien se rendre à l’évidence : Le 4X2 n’est pas réparé.
Donc plusieurs appels au loueur.
Comme appeler du lodge est cher, j’utilise mon portable.
Mais ce n’est pas simple d’avoir du signal.
Pour cela, je grimpe sur une colline et même là, je n’ai qu’une barrette de signal.

Le loueur fini par entendre raison et me dit prendre la route à notre rencontre avec une nouvelle voiture.
Un tout terrain pick-up, pas parfait mais roulant.
Un Toy hilux double cabine, 4X4
Nous attendons.
Plusieurs heures plus tard, je le contacte à nouveau au téléphone.
Il est à nouveau chez lui et me promet de partir à l’instant.

Nous ne l’attendons plus, quand finalement, vers 19 :00, il apparaît accompagné de son fils qui conduit … son VW transporteur.
« Vous n’allez pas me croire. J’était en route avec le pickup depuis plus d’une heure quand une pierre a éclaté le pare brise… »
« En effet, je ne vous crois pas ! »

Je souhaite prendre le transporter mais il appartiendrait à son fils qui ne veux pas le lâcher.
Le fils a un pansement sur le front. Cette histoire de pare brise est peut-être vraie.
Il propose de me conduire à l’hôtel.
L’étape du jour n’est pas pensable, trop loin au nord.
Finalement, il propose de passer par mon étape suivante, le Vingerklip, et de nous payer la nuit s’il y a de la place.
Sinon, Omaruru !

J’y crois pas trop, mais nous n’avons pas trop le choix.
Il souhaite évidement tracter la Sani, sur les pistes, de nuit.
Je lâche « Vous êtes complètement fou »
Et là, surprise, il comprend.
Donc, enfin, épuisés, nous prenons la piste.
La nuit est tombée et la vitesse très réduite.

Vers 11 :00 nous arrivons enfin au Vingerklip. Je me dis que ce n’est qu’à mi chemin d'Omarourou mais, surprise, une chambre est disponible.
Nous dînons tous ensemble et le plan pour la suite se dessine.
Il va faire remplacer le pare brise du Hilux à Windhoek, la capitale et nous fournir ce véhicule.
Comme nous sommes à l’étape du lendemain, j’accepte de recevoir la voiture ayant dans la tête de faire notre étape d’aujourd’hui.
Mais … Demain, c’est dimanche.
Tout sera fermé et il ne pourra faire réparer que Lundi.
J’exige donc en compensation une réduction sur la location.
Il accepte et dans la foulée paye le dîner.

Voilà.
Nous sommes bloqués sans voiture pour 2 jours (au moins)
Et nous ne verrons pas les fameux Himbas.

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Ah, le Vingerklip ...


Ici au moins, nous n'aurons plus d'ennui mécaniques; nous n'avons plus de véhicule.
Donc on peut se reposer.

Le lodge est très beau.
Très confortable.
C'est aussi l'un des plus cher du voyage.


L'endroit est situé au coeur des terrasses d'Ugab.
C'est assez similaire à Monument Valley, aux States.
Là ou ont été tournés tous ces westerns qui ont bercé notre enfance.

Avec ces drôles de pains rocheux au sommet plats qui parsèment la plaine.
Ici, ils sont un peu moins haut.
Et... C'est en Afrique.
Avec ici, la faune Africaine plus présente.
Gazelles, Zèbres, Kudus, bandes de babouins et troupe de hyènes.


On se rapproche du mix Mogambo - Out of Africa, version aride

Et au coeur, juste assez loin du lodge pour servir de point focal dans notre panorama, le Vingerklip.
En Français, doigt de roche qui tel un obélisque se dresse vers le ciel.



On peut se demander comment ce doigt rocheux tiens debout. Il fait de 35 m de haut,
Il doit être le résultat d'une érosion passée ou les vents et la glace l'on taillé, ne laissant que cet éperon tout droit.

Après un copieux petit déjeuner ou mon fils apprécia les crêpes cuites devant lui, nous décidons évidement de nous y rendre et de tourner autour.

Ensuite, farniente autour de la piscine.
De là, un point d'eau permet d'attirer les animaux et donc de servir de point d'observation permanent.

Je ne me lasse pas de prendre des photos au 1200 mm.
Mais ... il me manque un pied.
Et la qualité de l'objectif, acheté pour une poignée d'euro sur ilbaille, laisse vachement à désirer quand on utilise les grossissement limites.

Nous passerons beaucoup plus de temps que prévu, ici.
Ne nous pressons donc pas.

En soirée, nous avons réservé un game drive.
Je me demande si nous allons utiliser cet étrange tout terrain.
C'est un DAF 6X6 qui fut utilisé par l'armée Néerlandaise dans les années 50

Les roues de secours participent aux capacités de franchissement.
Le look est génial.
Ou alors, nous aurons peut être droit à ce 4x4 dépouillé de ces portes et peint en Zèbre.

La musique du feuilleton Daktari résonne dans ma tête.

Clarence et Judy ne sont pas loin.
Les plus jeunes ne pourront pas comprendre.

En attendant le soir, je fais quelques promenades, seul.
Et là, je comprend tout ce que j'ai lu sur l'excitation générée lors des safaris à pied.
On n'est pas protégé par la voiture en cas de rencontre avec un fauve.
Comme il n'y a pas le bruit du moteur, on les entends.
On sait qu'ils sont là, sans les voir.
Et ici, je ne suis même pas accompagné.

Sur le sol, une piste qui ressemble à celle d'un gros chat.

Il parait qu'il y a des léopards qui fréquentent le coin.
Cela ne rassure pas mais en général il est extrêmement difficile de voir un léopard.
Sauf qu'au Kenya, en une semaine, j'en ai vu 5.

Plus loin, j’entends une troupe de babouins, toute proche.
Ce sont des salles bêtes et je le sais.
Cela vous faisait peur, un léopard ? Et bien le pire ennemi du léopard, c'est le babouin
Ils ont la sale habitude d'agir en bande et d'encercler leur victime avant de passer à l'offensive
Pas question de faire demi tour et pas question non plus de couper au court. Pour cela je devrais passer à travers des buissons d'épineux et les
épines sont longues comme le doigt.
Enfin, voilà le camp !

Donc ce soir, game drive.
Ce sera Daktari !



Malheureusement, le gibier ne se montre pas, ou très peu


Donc l’intérêt va cette fois ci se limiter à l’apéritif en pleine nature

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